Répercussions fonctionnelles de 2 programmes de reconditionnement physique en groupe chez des patients atteints de la maladie de Parkinson - 17/01/15
Résumé |
Objectif |
Observer les effets d’un entraînement de type aérobie sur vélo et d’un programme de renforcement musculaire sur des mesures qualitatives et quantitatives de performances à la marche et de qualité de vie. Comparer cette évolution à celle d’un groupe contrôle encouragé à ne pas modifier ses habitudes de vie.
Méthodes |
Les entraînements en groupe comprenaient 3 mois d’exercices à la fréquence de 2 à 3 séances par semaine. L’entraînement aérobie comprenait des séances de type continu d’une durée évoluant progressivement de 30 à 45minutes entre 50 et 60 % de la puissance maximale aérobie (PMA). Le programme de renforcement musculaire global instrumentalisé évoluait entre 50 et 80–90 % de la 1RM. Pour les 3 groupes, les évaluations de la marche en pré-test et post-test consistaient en un enregistrement par accéléromètre de la vitesse, longueur, fréquence et régularité des pas en condition normale et rapide ainsi que le test de marche des 6minutes (TM6). Un questionnaire d’auto-évaluation des problèmes de marche et freezing était également soumis aux patients. L’équilibre et les transferts ont été évalués au moyen du « timed up & go » (TUG), et du « one leg stance ». La fatigue et la qualité de vie ont été évaluées par les questionnaires « Fatigue Severity Scale » et « PQD-39 ».
Résultats |
Aucun paramètre de marche n’a significativement évolué pour aucun des 3 groupes. Cependant, les 2 groupes interventionnels ont parcouru une distance significativement plus importante au TM6 suite aux entrainements (+31m pour le groupe aérobie, p=0,02 ; +46m pour le groupe renforcement p=0,03 ; –6m pour le groupe contrôle, p<1). Aucune amélioration de l’équilibre unipodale n’a été constatée. Un effet temps significatif pour le TUG s’est dégagé (p=0,007), cependant les analyses post-hoc ne révèlent pas d’évolution significative intra-groupe. Ni le score de fatigue, ni les scores de qualité de vie n’ont changé au cours des 3 mois de suivi. La différence de distance parcourue au TM6 est corrélée à l’amélioration de la puissance maximale aérobie des patients ayant participé aux programmes de reconditionnement (r=0,47 ; p=0,009). Dans les groupes interventionnels, on observe également une corrélation significative entre la distance parcourue au TM6 et l’augmentation de la vitesse et de la longueur du pas en condition de marche rapide entre les 2 évaluations (respectivement r=0,44 et r=0,41 ; p≤0,01).
Conclusion |
Des programmes de reconditionnement physique « purs » et exempts de rééducation qualitative ou de correction consciente de la marche tels qu’utilisés dans ce travail, n’ont pas amélioré de manière significative la qualité de marche. Cependant, la capacité ambulatoire des participants s’est significativement améliorée et est liée à l’amélioration de la capacité à fournir un effort intense. Nous n’avons observé aucun changement quant au niveau de fatigue, ni à la qualité de vie des patients directement après le programme.
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Vol 15 - N° 158
P. 44 - février 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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